Tel la vague au sein de l’océan ou sur une plage universelle, un jour prochain ce que j’ai cru être se fondra dans le néant.

Un immense éclat de rire se mêlera alors à l’écume dans une apothéose minuscule.

Identifié à la vague l’espace d’un instant fugace, l’océan sort de son rêve.

La futilité de tout bondit à ma gorge offerte pour y dévorer l’illusion.

Autour, plus rien n’a d’importance.

Quelle douceur de le réaliser.

Et de voir qu’en tant qu’océan je suis l’infini…

Je n’ai ni bras ni têtes mais plutôt des milliards d’yeux et de jambes pédalant dans le vide intersidéral.

Ni bonjours ni au revoirs, juste un magnifique point d’interrogation doré immobile et sans intonation.

Suspendu à l’envers, je goûte tranquillement à l’extase qui se déverse.

Des yeux se ferment en s’ouvrant sur l’autre rive du miroir.

J’embrasse alors mon véritable reflet et je recommence à danser cette fois-ci à la lisière du souffle qui continue de projeter de faux univers grandioses et multicolores en me souriant maintenant d’un air complice.

Plus vraiment dupe, je joue néanmoins le jeu quand il veut me fait croire qu’il existe des étoiles.